Migrants, réfugiés, sans-papiers suscitent chez certains la méfiance, la crainte, voire l’hostilité. La peur des lendemains nourrit ces réactions négatives soigneusement alimentées par certains, car diviser c’est régner. Pour combattre la méconnaissance, les Migrants CSC, en collaboration avec la FEC, ont publié un argumentaire qui remet les pendules à l’heure.
D’abord, il explique de qui on parle. Les réfugiés fuient leur pays car ils craignent avec raison d’y être persécutés pour leur origine, leurs convictions politiques ou religieuses… Les migrants quittent leur pays pour divers motifs économiques, sociaux, climatiques… Les sans-papiers sont des demandeurs d’asile ou des migrants dont la procédure d’asile ou d’obtention d’un titre de séjour a échoué et qui n’ont plus de recours possible.
Ensuite, l’argumentaire place sous la loupe chaque préjugé, chaque stéréotype, et l’analyse. Non, notre pays n’accueille pas toute la misère du monde, et l’Europe non plus; les réfugiés se déplacent essentiellement dans leur propre pays ou dans les pays voisins. Non, les migrants ne prennent pas nos emplois, mais occupent des emplois vacants que les Belges ne veulent plus occuper, car les conditions de travail sont dures et les salaires peu élevés. Pour bénéficier de la sécu, les migrants comme les Belges doivent travailler et cotiser, et ils n’ont pas droit aux allocations de chômage quand ils arrivent…
Chaque argument est ainsi passé au crible, confronté à la réalité. Et ce qu’il montre, chiffres à l’appui, est bien loin des clichés colportés par certains.